Les passoires thermiques sont les logements dont le DPE est classé G ou F. Mais il est possible d’améliorer sa classe énergétique, tout en bénéficiant d’aides de l’Etat.
DPE G ou F : de quoi s’agit-il ?
Le DPE classe les logements selon leurs performances énergétiques. Tout en bas de l’échelle, on retrouve les DPE G ou F, les plus énergivores et polluants. La classe G est la plus mauvaise au niveau des performances. Elle se caractérise par une consommation de 450 kWh / m² / an et des émissions de CO2; 80 kg / m² / an.
La classe F, juste au-dessus de la G, est également une passoire thermique. Elle regroupe les habitations de consommation comprises entre 331 et 450 kWh / m² / an et qui rejettent 56 à 80 kg / m² / an de CO2.
Ces deux classes ont des consommations énergétiques extrêmement élevées. Particulièrement polluantes, elles sont également nocives à l’environnement ! Des travaux de rénovation vous permettent d’améliorer votre classe énergétique.
Pourquoi réaliser des travaux de rénovation en cas de DPE G ou F ?
Rénover son logement, c’est améliorer son confort et réaliser des économies d’énergie. Mais pas seulement ! Il s’agit aussi d’une obligation légale pour les DPE G et F. Adoptée le 22 août 2021, la loi climat et résilience vise à faire disparaitre les passoires thermiques. Ces dernières concernent plus de 4,8 millions de logements en France. Pour cela, elle oblige les propriétaires et bailleurs de logements de classes G et F à faire des travaux de rénovation. L’objectif : qu’en 2028, tout logement catégorisé G ou F soit interdit à la location. Pour y parvenir, l’Etat a mis en place un calendrier d’échéance pour permettre aux ménages de planifier leurs travaux :
2022 : dans les annonces immobilières, les bailleurs auront l’obligation d’afficher une fourchette de prix de la consommation énergétique annuelle du logement ;
2023 : les logements ayant une consommation de 450 kWh / m² / an ne pourront plus être mis en location ;
2025 : les classes G seront interdites à la location ;
2028 : les classes F les rejoignent ;
2034 : idem pour les classes E.
Face à ces interdictions, une seule solution : réaliser des travaux de rénovation énergétique.
Comment améliorer le DPE G ou F d’un logement ?
Si votre logement a été classé G ou F au DPE, il vous faut le rénover. La meilleure solution consiste à revoir l’isolation. Améliorer l’isolation de votre habitation est vraiment LA chose à faire pour améliorer son DPE. Un logement mal isolé peut perdre jusqu’à 30 % de chaleur ? D’où le nom de « passoire thermique » pour les bâtiments catégorisés G ou F. Il convient d’isoler l’ensemble du bâtiment :
- Isolation des murs par l’intérieur (ITI) : pour réduire considérablement les déperditions de chaleur, tout en améliorant le confort acoustique ;
- Isolation des murs par l’extérieur (ITE) : pour limiter les ponts thermiques (courants en cas d’ITI seule) et améliorer l’inertie thermique. Il s’agit de la solution la plus efficace pour améliorer son DPE ;
- Isolation des combles : pour diminuer la consommation d’énergie globale et réaliser des économies de chauffage, tout en réduisant les nuisances sonores extérieures ;
- Isolation des planchers bas : pour gagner en confort et en économies d’énergies, tout en réduisant les problèmes d’humidité.
Quelles sont les aides possibles pour rénover un logement classé G ou F ?
La rénovation d’un logement classé G ou F au DPE est onéreuse. Heureusement, l’Etat propose plusieurs dispositifs pour vous aider à financer votre projet.
Ma Prime Rénov: créée en 2020, Ma Prime Rénov aide à financer les travaux de rénovation énergétique. Elle est versée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) aux propriétaires occupants d’appartement ou
maison. Tous les revenus ont accès à cette aide. Toutefois, le montant varie selon le plafond de ressources. Plus le revenu est faible, meilleure sera la prime. Cela va de Ma Prime Renov Bleu (revenus précaires)
à Ma Prime Rénov Rose (revenus élevés). Il y a cependant quelques conditions à remplir pour en bénéficier :
- Le logement doit être une résidence principale achevée depuis au moins 15 ans (en France et Outre-mer) ;
- Les travaux doivent être réalisés par une entreprise certifiée RGE ;
- Les travaux doivent faire partie des opérations éligibles (isolation thermique, installation d’un système de chauffage, amélioration de la ventilation…) ;
- L’Anah offre également des bonus en supplément de Ma Prime Rénov :
Bonus « Sortie de passoire thermique » : en quittant la lettre G ou F ;
Bonus « Bâtiment Basse Consommation (BBC) » : en atteignant la lettre B ou A.
Ceux-ci sont cumulables, pour un total pouvant atteindre 3 000 €.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est un crédit bancaire avec un taux d’intérêt à 0 %. Dispositif de l’Etat, il vise à aider les particuliers pour le financement de travaux de rénovation énergétique. Son montant peut aller de 15 000 à 50 000 €, selon que vous réalisiez un à trois travaux de rénovation. Pour en bénéficier, les travaux doivent donner lieu à :
- Une consommation énergétique annuelle de 331 kWh / m² habitable ;
- Un gain de performance énergétique d’au moins 35 %.
Pour en bénéficier, vous devez résider en France, être propriétaire d’un logement de plus de 2 ans et choisir un artisan RGE pour réaliser vos travaux. Vous pouvez potentiellement bénéficier d’aides complémentaires, telles que : la prime CEE; le taux de TVA réduit à 5,5% ou encore les aides des collectivités locales.
En conclusion, si votre logement a été classé au DPE G ou F, pensez aux travaux de rénovation. La meilleure solution consiste à réaliser des travaux d’isolation (en particulier isoler les murs par l’extérieur). L’Etat a mis en place des dispositifs pour sortir des passoires thermiques. Alors, n’hésitez pas à vous renseigner !
Rénovez, économisez !
En ciblant précisément les principaux postes de travaux grâce à l’audit énergétique, la rénovation globale induit une réduction des dépenses énergétiques optimale.
“Cette approche globale permet de traiter tous les désordres du logement en même temps, améliorant ainsi considérablement sa performance énergétique, avec à la clef des factures de chauffage pouvant être divisées par 3.”